Monday, November 27, 2023

Comment avancer après la perte d’un être cher ?


J’ai perdu ma petite sœur le 28 Juillet. Sa mort a été l’une des plus grandes épreuves de ma vie. Je n’aurais jamais cru qu’elle nous quitterait si tôt. Face à cet imprévu douloureux, j’ai posé à Dieu ces questions : Comment as-tu permis cela? Pourquoi elle? Qu’est-ce qu’on a fait pour mériter une telle épreuve? Deux choix se sont présentés à moi: continuer à me révolter et demeurer dans une douleur inconsolable ou me remettre tout simplement à la souveraineté de Dieu. Le deuxième choix a primé. C’est Dieu qui a donné, c’est lui qui a repris. Que son nom soit loué!


En me réconfortant, une amie m’a dit: « Sonia, c’est une douleur avec laquelle vous devriez apprendre à vivre.»  Mais comment avancer après la perte d’un être cher ? Comment continuer sa vie après la mort de notre sœur, notre frère, notre partenaire, notre enfant ou notre parent ? À ceux qui ont récemment perdu quelqu’un, il est vrai que chacun vit son deuil différemment, toutefois, je vous partage ici ce que j’ai fait ou continue de faire pour surmonter la douleur suite au décès de ma petite sœur. J’espère que mon expérience vous aidera.


1- La première chose que j’ai dû faire, c’est de rejeter le sentiment de culpabilité néfaste. Je vais plus insister sur ce point parce que c’est qui m’a beaucoup bloquée au début. La culpabilité est une émotion qu’on ne peut pas éviter. Elle est saine lorsqu’elle nous sensibilise dans l’objectif de nous aider à grandir. En revanche, elle devient dangereuse lorsqu’elle nous enfonce dans le négatif (lorsqu’elle nous pousse à croire que nous sommes des mauvaises personnes) ou dans notre contexte, lorsqu’elle nous plonge dans une douleur incontrôlable. 


Au début, j’ai beaucoup culpabilisé. J’ai remis en question mon rôle de grande sœur: Pourquoi je ne suis pas allée en vacances chez elle cet été ? J’aurais pu l’appeler un peu plus ? Si j’avais su assez tôt qu’elle était malade, j’aurais tout fait pour être à ses côtés ? C’est pas juste que je ris ou passe un bon moment alors que ma sœur n’est plus là pour jouir de la vie. Plus je culpabilisais, plus j’augmentais ma douleur. 


Culpabiliser ne ramènera pas la personne qui nous a quittés. Au contraire, cela nous emprisonne dans un profond chagrin. Il nous serait difficile d’avancer dans cet état. Peut être que parmi vous qui m’écoutez, il y a quelqu’un qui culpabilise parce qu’il ou qu’elle était en mauvais termes avec le défunt/la défunte. Peut-être que vous avez eu une dispute quelque temps avant que ce proche ne meure ou cela fait des mois ou des années que vous ne parliez plus. Je comprends que c’est une situation délicate. Le pardon est le plus grand moyen pour vous libérer de ce sentiment de culpabilité. Demandez à Dieu pardon, pardonnez-vous et pardonnez la personne.


2- La prière a été et continue d’être mon soutien, ma thérapie. Dans mon temps de prière, j’inclus la méditation de la parole de Dieu. Il y a des moments où je me sens bien. Il y en a d’autres où je me sens mal, surtout lorsqu’un souvenir me revient. Il m’arrive assez souvent de pleurer. Pleurer n’est pas un synonyme de faiblesse ni un manque de foi. C’est humain, et cela rentre dans le processus de guérison. Ce qui est mauvais, c’est de pleurer sans retenue au point de causer du tort à notre santé. 


Lorsque je pleure ou lorsque la tristesse m’envahit, je me remets toujours à Dieu. Lui seul connaît la profondeur de ma douleur. Il est le père des orphelins, le défenseur des veuves, le consolateur des cœurs attristés. Quand mon coeur bat de chagrin, sa main posée sur moi est comme un baume qui apaise ma douleur. Et je peux l’entendre me dire: « Ma fille, je suis là pour te fortifier. Ça ira.» Si ma défunte petite sœur pouvait me reparler, elle me dirait aussi « ça ira, grande sœur ». Oui, elle me manque beaucoup, mais ça ira. Peu importe la douleur que vous vivez, ça ira. Et si vous ressentez le besoin de parler à quelqu’un, faites-le ! 


La mort subite d’un être cher, devrait être un « wake up call » pour nous. Notre vie sur cette terre est courte. La triste vérité, c’est que plus les jours passent, plus nous nous rapprochons de la fin de notre voyage ici bas. Ne perdons pas notre temps sur ce qui ne nous épanouit pas et ne nous édifie pas. Nous devrions exprimer notre amour à nos proches pendant qu’ ils sont vivants.  N’attendons pas non plus qu’il soit trop tard pour réparer nos relations avec eux. 


3- Se lever et poursuivre sa vie. La douleur liée à la perte d’un être cher sera toujours présente, c’est à nous de décider de continuer à vivre malgré cette peine. J’ai fait deux semaines sans faire grand chose. Je n’avais même pas d’inspiration pour écrire. Après, je me suis décidée de me lever et de reprendre mes activités sans culpabiliser. Cette personne décédée qui nous aimait n’aurait jamais souhaité nous voir souffrir au point de tout abandonner et d’affecter notre santé mentale. Je me suis débattue avant de faire cette vidéo. J’ai beaucoup hésité. Ce qui m’a donné le courage, c’est qu’en la faisant, je rends hommage à Glwadys, ma jolie petite sœur. Le meilleur hommage que l’on puisse rendre à un proche qui nous a quittés, c’est de reprendre notre vie en main, nous reconstruire. Continuer à travailler pour accomplir notre destinée et être heureux.


Psaume 121: 1-2 « Je lève mes yeux vers les montagnes... D'où me viendra le secours?

Le secours me vient de l'Éternel, Qui a fait les cieux et la terre. »


Malgré cette perte, je garde la foi et continue à regarder à Dieu, d’où me vient le secours. Je prie pour vous qui pleurez un être cher, je connais la douleur de perdre un grand-père, une grand-mère, un papa, un frère, une tante, une sœur. La douleur est indescriptible. Les mots des hommes réconfortent, mais ne suffisent pas. Je sais que c’est un cheminement long et difficile. Je prie que Dieu pose sa main sur vous et vous soulage. Que tout traumatisme causé par cette écrasante perte soit brisé. Que la présence de Dieu ne vous quitte pas. Qu’elle restaure en vous la joie de vivre et remplisse vos cœurs d’une paix que la douleur ne peut fléchir. Que Dieu vous redonne la force de continuer d’avancer malgré ce grand vide, au nom de Jésus. 

Amen


https://youtu.be/6o0FjI0I3sQ?si=X7DJFnDAVwP35VXJ



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